Né approximativement entre 810 et 820, Salomon est le neveu de Nominoe et cousin d’Erispoë, souverain de Bretagne. Lui-même souverain d’une partie des terres bretonnes suite au soutien de Charles le Chauve, il assassine Erispoë en 857 en l’église de Talensac, et se couronne de fait comme Roi de Bretagne. A l’heure où les invasions vikings et la puissance des royaumes francs voisins mettent la situation bretonne en difficulté, Salomon arrive à faire prospérer le Royaume de Bretagne et plus spécifiquement la Religion Catholique par sa protection des oeuvres, églises et monastères sur le territoire breton.
Il participe notamment à la fondation du monastère Saint-Maxent à Maxent, Saint-Sauveur à Pléchatel et soutient le développement des autres monastères comme à Saint-Méen ou à Paimpont. Revenant sur leur dépose de 848 par Nominoë, il replace également les évêques bretons à la tête de leurs évéchés, répondant ainsi positivement aux appels des papes. Toutefois, toujours meurtri par l’assassinat d’Erispoë, il décide de se retirer à la fin de son règne dans un monastère pour y expier ses fautes. Livré aux mains de brigands francs par des membres de sa famille, il est assassiné en 874 dans l’église du lieu aujourd’hui appelé Ar Merzher (La Martyre). Inhumé selon son souhait aux côtés de son épouse Wenbrit, son corps fut par la suite transporté jusqu’à Pithiviers, où une partie de ses reliques reposent encore aujourd’hui. Il est à noter qu’une autre partie de ses reliques a été conservée dans l’église Saint Salomon de Vannes jusqu’en 1793, année où les révolutionnaires la détruiront.