Nous continuons aujourd’hui notre série de dossiers sur les principes fondamentaux de la Doctrine Sociale de l’Eglise, tels que déclinés dans le Compendium de 2005 que nous invitons tous nos lecteurs à découvrir, tant sa lecture peut être riche de leçons pour notre société actuelle.
La question de la place de l’autorité d’un régime politique revient régulièrement sur les tapis médiatiques : excès ou faiblesse, autoritarisme ou laxisme, dictature ou anarchie, tant de mots si souvent utilisés à mauvais escient pour parler d’un sujet si délicat ! Lors des derniers confinements et la multiplication des restrictions par les gouvernements, de nombreuses voix se sont élevées sur la question de la supériorité de la Loi, et l’obéissance civique : quand la Loi de l’Etat s’oppose à la Loi divine, qui suivre ? Le citoyen doit il prévaloir sur le catholique ? Jusqu’où l’obéissance civique doit-elle aller, quand le droit aux sacrements est lui-même refusé (Eucharistie notamment) ?
En premier lieu, il est important de noter que l’obéissance civique relève, à la base, de cette obéissance en conscience à l’ordre établi par Dieu : « La soumission — non par passivité mais pour des raisons de conscience (cf. Rm 13, 5) — au pouvoir constitué répond à l’ordre établi par Dieu. […] Saint Pierre exhorte les chrétiens à être « soumis à cause du Seigneur à toute institution humaine » (1 P 2, 13). […] La liberté ne peut pas être utilisée pour couvrir sa propre malice, mais pour servir Dieu (cf. 1 P 2, 16). Il s’agit alors d’une obéissance libre et responsable à une autorité qui fait respecter la justice, en assurant le bien commun.»
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