« Il faut savoir d’où l’on vient pour savoir où aller ». Ce proverbe populaire, parfois attribué à Bismarck, résume tout à fait la problématique d’aujourd’hui dans notre société française : à mesure que la connaissance historique s’amenuise, la barre du gouvernail politique tangue et s’affole, la société se divise et il est souvent complexe de déterminer la direction globale de l’édifice national. Logique implacable, le socle sociétal reposant de facto sur une mémoire collective, des us et coutumes partagées, une Histoire millénaire qui unit des individus et les fait avancer dans une direction commune. En les oubliant ou – pire – en les rejetant par volonté politique ou facilité journalistique, c’est la branche de l’édifice national qui est lentement sciée.
Pourtant, c’est par la connaissance objective de tous ces faits, de la compréhension complète des différentes dynamiques politiques, sociales, religieuses et économiques, que s’explique notre monde actuel et, à plus forte raison, la France et notre Bretagne.
Dans les règles de la méthode sociologique, Durkheim développait le principe de fait social : « Est fait social toute manière de faire, fixée ou non, susceptible d’exercer sur l’individu une contrainte extérieure ; ou bien encore, qui est générale dans l’étendue d’une société donnée tout en ayant une existence propre, indépendante de ses manifestations individuelles. ». Ainsi la langue, les codes juridiques, les valeurs morales ou encore les traditions populaires relèvent de ce fait social, socle de la collectivité en elle-même.