« Pour porter un jugement moral correct sur l’euthanasie, il faut avant tout la définir clairement. Par euthanasie au sens strict, on doit entendre une action ou une omission qui, de soi et dans l’intention, donne la mort afin de supprimer ainsi toute douleur. « L’euthanasie se situe donc au niveau des intentions et à celui des procédés employés » »[1]
Depuis maintenant plusieurs mois, les nouvelles s’intensifient autour de la légalisation de l’euthanasie avec, en point d’orgue, l’annonce d’Emmanuel Macron le 13 Septembre de vouloir « lancer une consultation citoyenne sur la fin de vie », pour une application juridique et légale d’ici la fin 2023. Annonce timorée aux effets pervers : non seulement il existe déjà un cadre juridique et légal clair sur la fin de vie (Loi Léonetti de 2005), mais en ne fixant aucune limite morale et éthique, la consultation sera assurément le creuset de toutes les dérives et propositions dangereuses.
En parallèle, en Belgique, une jeune femme de 23 ans, rescapée des attentats de Bruxelles du 23 Novembre 2016, mais profondément marquée psychologiquement par cet évènement, a eu l’autorisation fin Septembre 2022 d’être euthanasiée par les autorités belges pour cause de « souffrance psychologique inapaisable ». Ce cas reste certes rare en Belgique (0.9% des 2700 dossiers annuels), mais soulève de nombreuses craintes légitimes : aujourd’hui, à l’heure où paraît normal pour certaines personnes que des enfants puissent « changer de sexe » pour cause de souffrance psychologique, avec l’aval des parents et des autorités, tout est à craindre. Car l’erreur vient de la remise en cause de l’absolu en lui-même, c’est-à-dire la défense de la Vie en elle-même.
[1] Evangelium Vitae, Saint Jean Paul II, 1995