Né le 3 Septembre 1822 au Manoir de Kermorus à Saint Pol de Léon, Gabriel Milin a tout d’abord entamé des études au grand séminaire de Quimper, puis renonçant à sa vocation, devint agent comptable au service des subsistances dans la Marine au port de Brest.
Il y a rencontré le lexicographe breton Amable-Emmanuel Troude, avec qui il réalisa plusieurs ouvrages, tels que Mignoun ar Vugale (1855) ou Nouvelles conversations en Breton et en français, Divizoù brezonek ha gallek (1857). Il est, en 1858, l’un des fondateurs de la Société académique de Brest. Catholique fervent, il a consacré des années de sa vie à la traduction d’écrits catholiques de référence selon le système d’écriture de Le Gonidec, ce qui lui valut une certaine réticence de quelques diocèses bretons qui n’appréciaient pas ce système d’écriture simplifié. On lui doit notamment Sonjit Ervat enn ho finvesiou diveza (1866) ou encore Jezus Krist Skouer ar Gristenien / Imitation de Jésus Christ en 1862.
En parallèle de ce travail de traduction, Gabriel Milin était également un poète bretonnant et conteur reconnu, notamment au travers de deux ouvrages de références, Koulm ar Barz (La Colombe du barde) en 1867 et Mouez ar Galon (Voix du Cœur) en 1868.