Une légende attribue cette chapelle à l’ermite Saint Julien. Habitué à prier dans le bois de Ti Meur du haut d’un chaos rocheux (celui-ci conserve toujours la trace de ses genoux), il lança une pierre qui tomba à 500 mètres de là. On y édifia une chapelle et une fontaine (XVII°Siècle).
En fait, l’édifice fut bâti au XVI°Siècle, par le seigneur de Ti Meur. Il conserve deux statues de cette époque, l’une de Saint Maodez, l’autre d’un moine. L’appentis nord et le clocher furent ajoutés vers 1841 et l’ensemble restauré à la fin du XIX°Siècle (statues de Saint Julien et Saint Eler), puis en 1986 par la commune (pignon ouest avec clocher).
On priait Saint Julien pour guérir les enfants au marcher tardif en leur faisant faire trois fois le tour de la chapelle. Rituel qui persiste entre 1880 et 1960 lors du renouveau du Pardon, mais pour protéger les chevaux : jusqu’à mille y venaient depuis le bourg.
Dès lors, les fidèles évoqueront plutôt Saint Eler (Alar), ce saint breton patron des forgerons, devenu Saint Eloi. Les deux saints ont pu être confondus, car Saint Julien est souvent représenté sur un cheval et saint Eloi déjà honoré dans une chapelle voisine.
