Voici quelques extraits choisis de la prière à Sainte Jeanne d’Arc, rédigée et disponible dans le numéro de Mai 1920 du journal Feiz ha Breiz – La traduction française quant à elle est issue du numéro 9 de SKED, de 1957. Cet article est tiré de notre numéro 12 – « Sainte Jeanne d’Arc et la Bretagne », disponible sur ce lien.
« O Jann, kaëra lilien a ziouanas war douar al Lorren, O Jann, Gwerc’hez Orleans, merzerez Rouan, gloar ha skoazel Bro-C’hall, c’houi hag a garie kement Bretoned hoc’h amzer hag a oue karent kement ganto.
C’houi hag bokas, an daelou en ho taoulagad, da zaoulin Arzur Richemont, breur Duk Breiz, a deue war ho sikour gant 1200 breizad ; C’houi hag a c’houlennas ma vije dispaket, evit ar wech kenta, Banniel Breiz, kenver ha kenver gant hoc’h hini, e Beaugency, d’an 18 a viz even 1429 ;
C’houi hag a garie kement ar Vretoned ha n’ho peuz kavet biskoaz, en o zouez, nemed mignoned, oh ! e barr an nenv, d’an deiz bras ma teuio holl gleier Breiz Izel, warlerc’h re Rom ha re Vro-C’hall, da zeni da embann ho santelez, bezit laouen ouz Bretoned an XX°kantved evel m’oc’h bet ouz Bretoned an XV°kantved ho peuz kavet war hoc’h hent : an eil rumm hag egile o deus roët dourn, gant ar muia, d’ar C’hallaoued da veza mistri en o bro.
Deskit deomp holl hon deveriou e kenver Doue hag hon deveriou e kenver ar Vro ; pa ne garer ket Doue, ne garer ket ar Vro ha pa ne garer ket ar Vro, ne garer ket Doue.
O Jann d’Arc, c’houi ha ne reac’h brezel nemed abalamour ma kariec’h ar peoc’h, lakit ar peoc’h, diazezet war mean-diazez ar feiz kristen, da ren etre an holl boblou. »
« Jeanne, le plus beau lis de la terre lorraine, Vierge d’Orléans, Martyre de Rouen, Gloire de la France, Vous qui aimiez tant les Bretons de votre siècle et qui leur étiez si chère.
Vous qui, les larmes aux yeux, avez embrassé les genoux du frère du Duc de Bretagne, Arthur de Richemont, pour le remercier d’être venu à votre secours avec une armée de douze cent Bretons. Vous qui avez demandé que soit déployé le drapeau breton, à côté du vôtre, sur la ligne de bataille, à Beaugency, le 18 juin 1429.
Vous qui aimiez tellement les Bretons que vous n’avez jamais trouvé chez eux que des amis, Ô Jeanne, du haut du ciel, quand viendra le jour où toutes les cloches de Bretagne, à la suite de celles de Rome et de France, annonceront que l’Eglise vous a reconnue pour une de ses saintes, puissiez-vous être fière et heureuse de vos Bretons du XXe siècle, comme vous l’étiez des Bretons du XVe que vous avez rencontrés sur votre route.
Apprenez-nous nos devoirs envers Dieu et nos devoirs envers la Bretagne, et les liens nécessaires qui doivent joindre ce double amour dans nos cœurs.
Jeanne d’Arc, vous qui ne faisiez la guerre que parce que vous aimiez la paix. Œuvrez pour rétablir la paix entre tous les peuples sur la pierre de la foi chrétienne.»