Fin Juin, les bretons ont pu voter et élire leurs représentants au niveau régional en âme et conscience, sur base des programmes électoraux des candidats. Décentralisation, autonomie voire même fédéralisme ont pu y être cités, mais parfois de manière concomitante… Ce qui a pu surprendre l’auditeur attentif. De fait, il peut être intéressant de redéfinir ces quelques termes et en prenant un pas de recul, d’étudier la place de la Bretagne et la subsidiarité mise en place aujourd’hui en France.
On confond parfois les termes de décentralisation et fédéralisme, alors que les deux termes ont des sens et des conséquences politiques profondément différentes. Le premier suppose sémantiquement un centre du pouvoir qui déléguerait des compétences décisionnelles spécifiques à des groupements inférieurs, plus pertinents sur les missions visées ; le mouvement de subsidiarité est donc ici descendant.
A l’inverse, le fédéralisme suppose des groupements inférieurs déjà formés qui délégueraient certains pouvoirs, pour diverses raisons comme la mutualisation des moyens financiers et politiques, à un groupement supérieur. Le mouvement de cette subsidiarité est alors ascendant.