Cet article est extrait de notre dernier numéro Kroaz ar Vretoned n°19 – « Anne de Bretagne, duchesse très chrétienne », à commander sur notre boutique.
Saint traditionnel breton, Saint patron des lutteurs, Saint Cado est assez connu dans nos contrées bretonnes. Né vers 497 dans le Glamorgan au Pays de Galles, Saint Cado serait issu d’une illustre lignée de notables gallois. Refusant le métier des armes pourtant souhaité par son père, il fait le choix de suivre le Christ et fonde l’Abbaye de Llancarfan en Ecosse – où, encore aujourd’hui, une église lui est toujours dédiée.
Contemporain de Saint Gildas et de Saint Brendan, Saint Cadoc prend la mer au début du VI°Siècle et fonde un monastère sur l’île Saint Cado, près de la rivière d’Etel en Morbihan. Ce monastère sera repris quelques années plus tard par les moines bénédictins de l’Abbaye Sainte Croix de Quimperlé, qui en feront un prieuré. Albert Le Grand décrit l’installation de Saint Cado « en une petite isle qu’on nomme à présent Enes-Cadvod, en la paroisse de Belz, laquelle isle estoit remplie de serpents ; mais le saint l’en purgea par ses prières et tient-on que depuis il ne s’en trouva plus. Il y édifia un petit monastère et, voyant que le peuple du pays circonvoisin l’y venoit visiter, il bastit un beau pont sur le bras de mer qui est entre la dite île et la terre ferme, joignant l’embouchure de la rivière Estell, lequel ayant esté démoly, fut par lui refait encore une fois. »
Voyageur, le Saint prit plusieurs fois la route pour se rendre en Terre Sainte, tout comme à Rome. Il retourna à la fin de sa vie vers sa terre natale galloise, et reçut l’ordination épiscopale et la responsabilité du diocèse de Bannaventa, en Angleterre. Il y fit face aux assauts des saxons et mourut d’un coup de lance dans le cœur, alors qu’il célébrait la Messe.
Son culte est particulièrement répandu en Bretagne, où de nombreuses chapelles lui sont dédiées comme à Auray, Locoal-Mendon, Loudéac ou à Saint Cadou, et mais également des fontaines comme celle de Pluméliau.