Né le 23 Janvier 1350 à Valence, il rentre dans l’ordre des Dominicains à l’âge de 19 ans et est ordonné prêtre en 1379 à Barcelone. Il y enseigne d’abord la Théologie, puis à l’Université de Lérida, où il se fait déjà connaître par ses talents d’orateur.
A partir de 1399, saint Vincent Ferrier suivant l’appel du Pape parcourt les routes d’Espagne et de France, pour appeler à la réconciliation, à la paix, évangéliser les populations et annonçant le Christ. Il parcourt ainsi l’Aragon, la Castille, le Léon ou encore l’Andalouse.
Il remonte ensuite vers le nord, franchit les Pyrénées, évangélise Toulouse, le Massif Central, la Bourgogne, la Franche-Comté, la Savoie, la vallée de la Loire. En 1418, il est invité par le Duc Jean V et entreprend alors un tour de Bretagne.
Itinéraire en Bretagne de Saint Vincent Ferrier
De manière générale, il est plutôt difficile d’établir les étapes de la prédication : nous disposons de deux sources principales, le procès en canonisation et la tradition.
Quelques grandes lignes toutefois se dessinent assez nettement : De Nantes, Saint Vincent Ferrier s’est rendu à Vannes, en passant par Fégréac et Rieux, puis certainement par Questembert et Theix. « Après avoir prêché à Vannes, place des Lices, du Dimanche de Laetare au mardi de Pâques, il est reparti par Theix, ce qui semble indiquer qu’il se dirigeait sur Redon ; on peut placer à ce moment son arrêt à Muzillac et à l’Abbé de Prières ; la tradition veut qu’il ait prêché au Guerno, ce qui est vraisemblable. »[1]
Le Saint a ensuite séjourné à Redon, puis a repris la route vers Rennes, en faisant halte à La Gacilly. Le 20 Avril 1418, il prêche plusieurs jours à Rennes. Toutefois, le 2 mai de la même année, il est appelé par le Roi d’Angleterre Henri V pour aller prêcher à Caen. Il reviendra par la suite par le Nord de la Bretagne, à Dol, Saint-Malo, Miniac et Dinan. Il aurait alors poursuivi son chemin par Jugon, Lamballe, Montcontour, Saint Brieuc et Tréguier, comme l’attestent certains témoins dans le dossier du Procès en canonisation.
Enfin, le Saint aurait également assuré un autre chemin à partir de Quintin, puis la Trinité-Porhoët, Josselin et aurait enfin terminé à Ploërmel.
La suite de l’article est à lire dans notre numéro 11 – Pask Laouen d’an holl, disponible sur ce lien.

[1] http://bibliotheque.idbe-bzh.org/data/cle_120/Bro_Guened_1956_niv_42_.pdf